Décryptage – Ouverture du procès des attentats du 13 novembre, un rendez-vous avec l’Histoire

Le mercredi 8 septembre 2021 débutera au palais de Justice de Paris le procès des attentats ayant causé la mort de 131 personnes. Il s’agit du plus vaste procès criminel jamais tenu en France, marquant ainsi une page historique pour le pays.

Sans précédent

Les attaques du 13 novembre 2015 ont profondément bouleversé la France et resteront gravées dans les mémoires. Six ans après cette tragique soirée d’automne, le procès de ces attentats s’apprête à débuter. Ce mercredi 8 septembre, l’ancien palais de Justice parisien situé sur l’île de la Cité accueillera un procès d’exception.

Salah Abdeslam, unique survivant du groupe ayant perpétré les attentats du 13 novembre 2015, comparaîtra aux côtés de 19 autres personnes suspectées d’avoir participé à l’organisation de cette attaque terroriste qui a causé la mort de 131 personnes et fait 350 blessés. Le procès s’étalera sur neuf mois. Cette audience très attendue a nécessité deux années de préparation.

Face-à-face entre justice et terrorisme

Le procès devrait se prolonger au minimum jusqu’en mai 2022, en raison du nombre considérable de parties civiles : plus de 1 800, dont 300 souhaitent apporter leur témoignage. Les témoignages à eux seuls pourraient occuper plus d’un mois. Au cours de ces neuf mois, 20 prévenus seront jugés par une cour d’assises spéciale composée de cinq magistrats professionnels. Parmi eux figure évidemment Salah Abdeslam, seul survivant du commando. S’ajoutent 13 autres individus présents au tribunal, soupçonnés d’avoir contribué à la préparation des attentats. Enfin, six accusés seront jugés par contumace, étant présumés décédés dans la zone irako-syrienne ou en cavale. Douze d’entre eux risquent la perpétuité.

L’aménagement de la salle d’audience a représenté un investissement de 8 millions d’euros. Pouvant accueillir 550 personnes, cette salle spécialement conçue pour les grands procès est équipée de dix caméras permettant l’enregistrement historique et la diffusion des débats. Face à l’affluence prévue, dix salles supplémentaires diffuseront les moments clés du procès pour les parties civiles, au-delà de l’espace principal. Quelque 1 000 journalistes du monde entier, accrédités pour couvrir l’événement, relateront le déroulement du procès.

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